Les acides aminés essentiels, quel est leur rôle sur la croissance musculaire ?
Écrit le 19 octobre 2021
Lorsque vous avez commencé la musculation, vous vous êtes posé la question de savoir si vos apports en protéine étaient suffisants. Sur l’étiquette des boites de protéine en poudre apparaissait d’ailleurs les composants de base de ces protéines, c’est à dire les acides aminés. Comme vous le savez, il s’agit des premiers constituants d’une protéine. Par définition, il s’agit d’un acide organique lié à une base amine mais cela ne vous apprend rien de plus en réalité. Si l’on vous dit plutôt qu’il s’agit d’une source d’azote (NH3), cela aura déjà plus de sens. En effet, pour déterminer la teneur en protéine d’un aliment, on mesure sa teneur en azote ou en bases azotées. En outre, les acides aminés essentiels sont ceux que votre organisme ne peut pas synthétiser, contrairement aux autres, considérés comme non essentiels.
Sur le plan structurel, bases amines (NH2 ou 3) et acides organiques (COOH) constituent le squelette primaire des acides aminés. A cette structure primaire viendra s’ajouter un radical constitué d’une autre molécule. Chaque molécule liée à son radical donnera son identité à l’acide aminé. Ainsi, la Glycine est l’acide aminé le plus simple car elle n’a pas de radical. Ensuite, différents radicaux viendront se fixer à cette structure de base pour former les autres acides aminés, essentiels ou non. Et si la nature compte des centaines d’acides aminés, seuls 21 d’entre eux sont reconnus et utilisés par notre code génétique. Sur ces 21 molécules azotées, huit d’entre eux sont considérés comme essentiels.
Acides aminés essentiels et non essentiels, une classification assez relative
Ce que nous savons, c’est que chaque acide aminé présente une structure particulière qui lui donne ses propriétés. Ceux que nous considérons comme essentiels ne sont pas synthétisés par notre organisme. Certains d’entre eux sont caractérisés comme étant conditionnellement essentiels et d’autres non essentiels. A vrai dire, ce genre de définition est assez bancale au départ. Ainsi, l’acide glutamique (L-Glutamine) serait considéré comme conditionnellement essentiel, en fonction des besoins de l’organisme. Pourtant, les besoins en glutamine varient largement selon les conditions. Ainsi, la glutamine avait fait l’objet d’une utilisation en hôpital chez les grands brûlés dans le but de réduire le catabolisme accéléré de la masse musculaire après ce traumatisme. Cela s’explique facilement puisqu’elle représente le principal transporteur d’azote dans l’organisme.
A partir de là, l’usage de la glutamine a été extrapolé à la musculation mais il apparaît d’abord que cet acide aminé est essentiel à la santé intestinale chez des individus en bonne santé. Dans cette optique, bénéficier d’intestins en bonne santé est une condition primordiale à l’assimilation des acides aminés, acides gras et glucides qui participent chacun à la croissance musculaire. Dans tous les cas, les besoins en L-Glutamine peuvent varier selon les individus et les circonstances. C’est d’ailleurs aussi le cas pour la L-Tyrosine et le L-Tryptophane, précurseur des catécholamines d’une part et de la sérotonine d’autre part. A partir de là, la notion d’essentialité ou de conditionnalité deviennent pour le moins relatives.
La Glycine serait bien plus essentielle qu’on pourrait le penser de prime abord
C’est un peu la même chose pour la glycine. En effet, nous savons depuis des années que les apports en glycine sont clairement insuffisants chez l’homme, principalement à cause d’une déficience génétique. Il s’agit d’ailleurs d’une carence relative déjà constatée chez d’autres mammifères par la recherche scientifique. De ce fait, la glycine devrait elle aussi être considérée comme essentielle. Effectivement, la glycine est particulièrement utile à de nombreuses fonctions organique. Les métabolismes énergétiques (glucose et créatine), synthèse de l’hémoglobine, des neurotransmetteurs ou du glutathion et du collagène ne peuvent pas être satisfaits sans la glycine.
Étant l’acide aminé le plus simple structurellement parlant, elle peut être utilisée pour la formation d’autres acides aminés comme la glutamine et la serine par exemple. A partir de la serine, du pyruvate sera synthétisé pour retrouver ensuite la synthèse du glucose et de l’énergie cellulaire. La glycine participe aussi à la formation des purines, un type de molécule en lien direct avec notre ADN. Cependant, la glycine est surtout connue pour son rôle sur la synthèse du collagène. Les ensembles moléculaires du collagène sont d’ailleurs constituées d’une molécule de glycine tous les trois acides aminés de cette chaîne. Nous pouvons donc penser que la glycine devrait faire partie des compléments alimentaires les plus prioritaires, surtout lorsque l’âge avance et que les troubles articulaires sont plus fréquents.
Les acides aminés essentiels contribuent à la croissance musculaire par différents mécanismes
Considérés comme essentiels, il s’agit précisément de l’histidine, de l’isoleucine, de la leucine, de la lysine, de la méthionine, de la phénylalanine, de la thréonine, du tryptophane et de la valine. La méthionine est nécessaire dans le sens où elle se trouve en première position lors de la synthèse des protéines. Cette situation serait, selon la recherche, due au codage génétique, sans que la notion essentielle de stabilité des protéines aie prévalue sur ce choix. Toujours est-il que nous ne pouvons pas générer de protéines sans cet acide aminé. D’autre part, la question tant débattue des BCAA ou acides aminés branchés est un rien plus complexe.
S’il est vrai que la leucine, l’isoleucine et la valine interviennent tous trois d’une manière ou d’une autre sur la synthèse des protéines, la prise isolée de BCAA ne permet pas d’augmenter sensiblement la croissance musculaire lorsque les autres acides aminés ne sont pas présents dans le bol alimentaire. De la même manière, prendre des BCAA isolément pourrait créer une concurrence d’assimilation, notamment pour le tryptophane. A l’opposé, la tyrosine est classée dans les non essentiels alors qu’elle est indispensable à la génération de nombreux neuromédiateurs comme la dopamine, l’adrénaline ou la noradrénaline par exemple, ainsi que pour les hormones thyroïdes. De là, une carence en tyrosine n’est pas souhaitable. Il faudra donc admettre que ce classement en essentiels et non essentiels est assez relatif, surtout lorsque l’on considère que les besoins nutritionnels des athlètes en acides aminés augmente avec l’intensité de l’exercice.
Les acides aminés essentiels participent à la croissance musculaire mais les autres le font aussi, même indirectement
Dans l’ensemble, il faut donc se rappeler que cette notion d’essentialité des acides aminés n’est que relative et c’est notamment le cas pour la glycine et la glutamine. Si les besoins en glycine sont largement sous-estimés, les besoins nutritionnels en glutamine dépendent beaucoup des conditions individuelles et d’autres facteurs encore. Pour ces nombreuses raisons, YAM Nutrition vous propose aujourd’hui Bombi car il vous apporte les huit acides aminés essentiels mais aussi de la taurine plutôt que de ne vous donner que des BCAA. A ce sujet, beaucoup de pratiquants de musculation vous diront que les BCAA leurs donnent de l’énergie pendant l’entraînement. Cependant, la première source d’énergie musculaire reste le glucose. Lorsque vos réserves de glycogène sont au plus haut, il est vrai que les BCAA participeront aussi à la libération l’énergie mais c’est encore plus vrai lorsque les 8 acides aminés essentiels sont impliqués. Quant à la récupération post-exercices, cette notion est encore plus primordiale puisque des BCAA seuls ne sont pas en mesure de stimuler l’hypertrophie musculaire de manière suffisante.
YAM Nutrition